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Happy hours
Estampe
Edité par FNAC. Paris - 1996
À supposer qu'il existe pour les arts plastiques contemporains un champ équivalant à celui qu'au sein de la musique actuelle on dénote à l'aide des termes approximatifs de rock, variétés, ou quoi que ce soit de plus ou moins équivalent, il serait tentant de voir les peintures de Philippe Mayaux comme aspirant à occuper cet espace. Au easy listening des radios FM, Mayaux essaie peut-être de faire correspondre une sorte de easy seeing : Je me sens assez proche de Fluxus et du Pop art car les modèles que j'utilise ne s'adressent pas uniquement au regardeur initié, mais aussi bien à des concierges cultivés, comme dirait Ben, notait l'artiste lors d'un récent entretien. Inévitablement, la candeur que l'on pourrait déceler de prime abord dans une telle entreprise se renverse en un grincement dont Mayaux joue à plein, bafouant le bon goût - et le mauvais, tout aussi bien - avec l'application vénéneuse du sale gosse idéal. Vous adoreriez simplement aimer ces images aux allures de refrain entêtant, mais quelque chose vient gâter votre plaisir. Vous trouveriez commode de les détester pour de bon et de vous en débarrasser, mais quelque chose vous pousse à y repenser encore. Cette sérigraphie, à l'iconographie et au titre énigmatiques "Happy Hours" faisant référence au monde de la nuit, paraît ironiquement reproduire une affiche de publicité kitsch datant des années 1950. (Source : Jean-Pierre Criqui)
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