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Et des sphères qui semblèrent tomber du ciel
Estampe
Edité par Michael Woolworth éditions. Paris - 2020
Et des sphères semblèrent tomber du ciel est l’image d’une masse cosmologique, chaotique, dynamique, s’abattant sur la terre. Cette métaphore nous emmène à une réflexion eschatologique, théologique et philosophique sur la fin des temps ou l’ultime destinée du genre humain. Cette croyance métaphysique était dans l’histoire ancrée chez les Celtes qui ne craignaient que la chute du ciel. Peut-être la métaphore d’une mémoire humaine universelle ? Abdelkader Benchamma développe un vocabulaire sensible fait d’une constellation de flux d’énergies, de matières et de formes mouvantes qui nourrissent autant de mondes suspendus. Monolithes, grottes, tas, forêts, montagnes, jaillissements, explosions ou autres constructions précaires se déploient tels les Carceri de Piranèse pour dessiner en noir et blanc — parfois en couleur — des univers fantastiques qui nous semblent aussi éloignés qu’ils nous sont familiers. Il y dessine des visions obliques où les formes archétypales des origines se mêlent à la science, aux croyances, aux récits de miracles ou aux mythes anciens et contemporains. Il y invente des assemblages qui éclairent l’impérieuse nécessité de l’être humain de prendre part à la résolution des questions existentielles les plus abstraites et de se représenter collectivement à travers une histoire que les images de miracles et autres apparitions rendent plus rassurantes, acceptables, plus héroïques même. (Source : Collection Lambert)
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