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Dieu Compte Les Larmes Des Femmes : DCLLDF / Tania Mouraud
Estampe
En regardant attentivement les barres verticales noires et blanches, on se rend compte que ce sont en fait des lettres, formant des mots, une phrase. À la limite entre le labyrinthe et la calligraphie, le message écrit par l'artiste est peu lisible mais très graphique. Il est écrit «áDIEU COMPTE LES LARMES DES FEMMESá». Le message politique et militant a demi caché par la très forte stylisation de l'écriture demande un effort pour être lu. L'oeuvre invite ainsi le regardeur à se concentrer sur chaque partie, chaque lettre, afin de la décrypter. Tania Mouraud travaille sur l'écriture comme élément plastique, et a fait de cette écriture allongée sa marque. Les phrases, citations ou mots qu'elle écrit aussi bien sur papier que sur les murs ne sont que amorces qui laissent libre l'interprétation du regardeur. Ce dernier est invité à créer son propre récit et à s'approprier les mots. Pourtant, à l'heure de #Metoo et des slogans féministes écrits sur les murs des villes, cette oeuvre prend un tout autre sens, plus engagé. Particulièrement d'actualité, cette oeuvre participe d'une prise de conscience dont Tania Mouraud est un vecteur.