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Aloïs Rey / Philippe Favier
Estampe
Philippe Favier cultive le minuscule, l'omission volontaire, le trait oscillant toujours entre dessin, petits personnages et écriture. Cette estampe a été exécutée selon la technique de l'eau-forte sur cuivre. Elle montre au centre le titre "Aloïs Rey" avec une inscription se rapportant à l'iconographie de l'oeuvre, montré comme un rébus énigmatique. Nous n'en saurons pas plus sur "Aloïs Rey"... L'eau-forte proprement dite n'occupe qu'un petit espace rectangulaire se détachant sur la réserve du papier. "Dès 1980, à 23 ans, il colle directement sur le mur ses farandoles de petits personnages, dessins au stylo-bille, colorés avec des crayons de couleurs ou de la peinture, puis découpés, tel l'Hommage à Altdorfer. Ce travail intéresse Suzanne Pagé qui le sélectionne pour les ateliers 81-82 à l'Arc, et en 1982, Bernard Ceysson l'expose dans son musée de Saint-Étienne. En quinze ans de création, il a touché à tout : dessin au stylo-bille, découpage, gravure, émaux à froid sur verre, peinture et encre sur carton, ardoises d'écolier, verre et métal des boites de conserves recyclées en cadre ou en plaque de gravure, récupération de vignettes anciennes, de cartes postales... ou de cuivres pour imprimer les cartes de visite. Son royaume du minuscule aborde tous les grands thèmes de l'histoire de l'art, mais toujours avec le recul malicieux de la dérision. Peintre, il est aussi poète car il cultive le goût des mots et de leurs jeux : fausses contrepèteries, citations tronquées, ses titres font de la langue un véritable matériau de son art." (Source : Eliane Lecomte, CNAP 1996).