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Bonbon crevette
Dessin
Sa démarche artistique repose sur l’idée de peindre en explorant les gestes et la matière sans raconter une histoire réellement précise. Il aime répéter des motifs, jouer sur l’épuisement d’un pot de peinture ou sur le recouvrement partiel de la toile. Il s’inspire de ses voyages et de ses découvertes notamment au Japon, pour mêler des références exotiques et colorées à une peinture qui reste très gestuelles. Là-bas, il découvre et intègre dans ses œuvres des éléments issus de la culture japonaise, comme les feux d’artifice, les poissons, les écrevisses, les motifs traditionnels ou encore l’esthétique du manga. Il en fait des motifs récurrents qui enrichissent son travail tout en gardant une grande part d’abstraction. Ses œuvres dégagent souvent une impression de vivacité, comme des explosions de formes ou de motifs, qu’il applique rapidement et généralement d’un seul geste, aussi bien à la bombe qu’au pinceau apportant à son œuvre une vision entre abstraction et figuration. Il ne cherche pas à tout maitriser, bien au contraire, il laisse une place importante à l’accident et à la surprise, ce qui rend chaque toile unique. Pour Hugo Capron, la peinture est à la fois une pratique exigeante et un terrain de jeu, où l’on peut expérimenter sans cesse, varier les formats et les supports, et inviter le public à plonger dans un univers à la fois simple à regarder et complexe à décrypter. Son travail attire par ses couleurs vives, ses répétitions rythmées et son équilibre entre ordre et spontanéité.
L’œuvre met en scène une crevette aux couleurs vives, évoquant l’univers acidulé des bonbons. Ce choix chromatique renforce le caractère ludique et séduisant de la figure, tout en soulignant sa plasticité. La crevette, avec son corps souple et fluide, caractéristiques liées à son milieu aquatique, devient un véritable motif au sein de la composition. Elle se déploie comme une virgule au centre de l’espace pictural, instaurant un rythme visuel dynamique. Les yeux, traités comme deux sphères distinctes, ajoutent une dimension graphique supplémentaire. Ce qui retient particulièrement l’attention de l’artiste, c’est la transparence naturelle de l’animal, un aspect qui l’intéresse non seulement sur le plan esthétique, mais aussi conceptuel, puisqu’il en joue pour faire disparaître progressivement la crevette sous les couches de peinture, ce qui explique le besoin d’un coup d’œil prolongé pour l’apercevoir.
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