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Mains féministes #03 : Série « Le livre des mains »
Photographie
Le travail d’Esther Ferrer s’inscrit dans une lignée minimaliste qui manie un humour redoutable et une sorte d’absurde rigoureux. Dans un grand dépouillement formel, sa réflexion s’articule autour de quelques notions récurrentes : le temps, l’infini, la répétition, la présence et le corps. En héritière du mouvement conceptuel, elle refuse le recours à l’émotif, au pathos. L’art, selon elle, doit s’adresser à l’intellect. Elle combine, agence, permute, arrange des éléments récurrents dans une grande économie de formes et de moyens, battant en brèche toute chronologie établie. Artiste emblématique du mouvement féministe et de la revendication des droits des femmes à la liberté de disposer de leur corps, Esther Ferrer considère l’art comme politique dans le sens où il est le lieu de l’affirmation et de la construction du sujet, le lieu de la liberté face aux diktats de toutes sortes. (Source : Franck Lamy, Esther Ferrer, « Face B. Image / Autoportrait », 2014)