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A quoi sert une politique documentaire ?
- - A orienter la constitution de la collection.
- - A contrôler son développement.
Elle recouvre la politique d’acquisition, la politique de conservation, incluant le désherbage (tri et révision des collections) et la politique d’accès incluant les modalités d’organisation et de communication des collections.
Chaque bibliothèque élabore sa politique documentaire à partir de sa situation : environnement, territoire, publics à desservir, missions à remplir et collections existantes.
Comment la définir ?
Une politique documentaire raisonnée et formalisée affiche clairement pour les lecteurs et l’autorité de tutelle les choix et priorités de la bibliothèque en matière de développement et de gestion des collections. Cette politique, qui en fonction de la taille de la bibliothèque peut être pluriannuelle, est à mettre en œuvre par étapes :
- - connaissance des publics : utilisation des statistiques du logiciel de gestion de la bibliothèque (âge, catégorie socioprofessionnelle…), évaluation des usages, activités, services utilisés. Il faut considérer également toute la population du territoire à desservir pour calculer le taux de pénétration réel de la bibliothèque (rappel : 17 % d’inscrits en bibliothèque sur l’ensemble de la population française) et pour mieux connaitre les publics potentiels.
- - connaissance du territoire : crèches, écoles, associations, maisons de retraite, hôpital…
- - connaissance des collections existantes : statistiques de prêt, taux de rotation…
- - réalisation d’une charte documentaire : définissant les objectifs généraux , les secteurs, différents supports, critères de choix et d’exclusion, les règles d’élimination… Ce travail est mené avec l’ensemble des acquéreurs sous la coordination d’un chef d’orchestre (la direction, un bibliothécaire, le responsable de la bibliothèque). Ce document, valable pour plusieurs années, peut être proposé au vote du conseil municipal ou intercommunal.
- - élaboration du plan de développement des collections : c’est l’application concrète (durée, prévisions budgétaires...) de la charte documentaire. Pour chaque acquéreur, il s’agit d’un outil de travail et de référence définissant concrètement les objectifs par secteur et domaine en matière de développement mais également en matière de conservation et d’élimination.
La constitution des collections évoque l’idée de création, le terme de développement fait référence à l’entretien et à l’enrichissement de l’existant. Les deux actions sont intrinsèquement liées ; on crée des collections nouvelles tout en développant des ensembles documentaires déjà créés.
L’équilibre entre l’offre et la demande : c’est un savant dosage où il faut savoir cerner et satisfaire les besoins de ses publics, tout en continuant de proposer des documents sur des sujets et dans des domaines moins ou pas du tout connus du grand public : ouvrages à rotation plus lente (ex. poésie, théâtre), livres de petites maisons d’édition…
Les acquisitions : quels critères de choix ?
- les nouveautés représentatives de l’offre éditoriale- - le remplacement en cas de perte ou de détérioration d’un ouvrage (réassort)
- - les suggestions des lecteurs
- - l’enrichissement d’un fonds/secteur après désherbage, pour une animation culturelle, pour satisfaire un nouveau public…
- - création d’un nouveau fonds : autres supports (vidéo, musique…) ou d’un fonds particulier (ex. auto formation, français langue étrangère…).
Avec quels outils ?
Les acquisitions se font principalement à l’aide d’outils professionnels :
• Revues analytiques, sélectives et critiques, les bibliographies (notamment celles présentes au centre de ressources de la Bibliothèque départementale),
• Sites spécialisés,
• Sélections de nouveautés présentées et critiquées par des libraires et proposées dans le programme de formation de la Bibliothèque départementale.
Les ouvrages ainsi sélectionnés peuvent ensuite être passés en commande auprès d’une librairie générale directement.
Pour les budgets de plus de 25 000 €, se reporter à l’article sur les « Marchés publics ».
Pour pouvoir ajouter de nouvelles acquisitions à la collection, il faut obligatoirement retirer des documents des rayonnages : le développement des collections n’est pas un accroissement perpétuel.
Le désherbage
Le désherbage : critères d’élimination
- les documents en mauvais état,- - les documents au contenu périmé,
- - les documents qui ne sont plus consultés (longévité à définir selon les disciplines, les sujets…),
- - les ouvrages en double,
- - les auteurs, genres, sujets surreprésentés sur les rayonnages (après un don par exemple)
La politique d’acquisition et de désherbage permet de proposer une offre de lecture à jour, attractive et touchant sa cible.
Pour en savoir plus sur le désherbage, consulter la page "Désherbage".
L’accès et la communication des collections
Communiquer, valoriser cette offre, favoriser l’accès aux collections pour tous les usagers nécessite un aménagement de l'espace intérieur adapté. L’agencement des espaces et des zones, le choix des mobiliers, la signalétique, le classement adoptés se doivent de refléter les différentes catégories d’usagers et leurs pratiques.
Pour en savoir plus, consulter la page « aménager la bibliothèque ».
La politique documentaire qui repose sur les publics, les collections et le territoire est la pierre angulaire de chaque bibliothèque.