Par les fenêtres / Pierre Alechinsky

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Par les fenêtres / Pierre Alechinsky

Estampe

Occupant une surface rectangulaire, cette oeuvre se compose de plusieurs éléments. Au centre, deux cadres violets sont juxtaposés. Dans celui de gauche, une forme composée de plusieurs cercles concentriques apparaît, au sein d'une surface blanche parsemée de touches violettes. En dessous, deux collines accueillent un texte surréaliste, qui semble avoir été tapé à la machine à écrire, en vert et orange. Dans le cadre de droite, un animal, qui pourrait être un hybride entre un oiseau et un poisson, semble voler au-dessus d'une mer écumeuse. Autour, des tracés noirs, pouvant évoquer un système d'écriture oriental, occupent le reste de la gravure. Cette oeuvre synthétise les différentes influences de Pierre Alechinsky, tant dans son rapport à l'écriture et à la calligraphie, que dans les accents surréalistes des deux scènes de la partie centrale.

Description: Lino et lithographie ; 73 x 91 cm
Tirage: 8/300
Date d'entrée dans la collection: 2002
Droits à l'image: © ADAGP, Paris

Note sur l'artiste

Pierre Alechinsky rejoint dès 1949 le groupe CoBrA, et en devient un des membres les plus actifs, avec Christian Dotremont et Karel Appel. A la dissolution du groupe, il s'installe à Paris, où il fréquente les surréalistes. De nombreux voyages en Extrême-Orient permettent à Alechinsky de découvrir, et d'adopter progressivement, la calligraphie à l'encre. Son rapport au texte en est modifié, tout comme sa conception de l'illustration. L'écriture vient transcender le dessin et déborder de l'espace plat de la représentation. Sa technique évolue encore lors de son séjour, en 1965, chez le peintre Walasse Ting à New-York. D'une part, il y fait la découverte de l'acrylique, qui correspond davantage à la fluidité et la rapidité de son geste, et qui le conforte dans son abandon de la peinture à l'huile. D'autre part, il inaugure avec Central Park la peinture « à remarques marginales ». Ces vignettes, à mi-chemin entre les prédelles des retables médiévaux et la bande-dessinée, constituent une sorte de garde-fou en lisière de l'image centrale. Ainsi, elles viennent y rajouter du sens, et prolongent la lecture de l'oeuvre. Ces « remarques marginales » se retrouvent dans la suite de son travail, et caractérisent les créations de Pierre Alechinsky.

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